Lorsque je rentre dans mon QG lors d'un week-end ou de vacances, je passe inévitablement par la case MCM top.
Vestige d'un temps où je m'y ennuyais beaucoup, cette habitude m'est restée et je m'amuse à disséquer les clips des grandes stars. Curieusement, ce sont quasiment toujours des femmes. Je pense que ça a véritablement commencé avec Shakira, pour laquelle j'ai fait une véritable généalogie, cherchant en ses vidéo et chansons les récurrences, tentant de différencier ce qui venait d'elle et du directeur, de trouver les grandes lignes de sa stratégie en termes d'image... j'en ai tiré une longue analyse que je vous épargnerai ici. Aujourd'hui, je me suis attaqué à Alizée, le clone européen de Britney Spears en réussi. Même profil initial, même évolution vers un registre plus acide, mais différence de taille: l'une a su garder son public initial et cette schizophrénie si rentable, tandis que l'autre a sombré dans les travers que l'on sait.
Cette mise en perspective est toujours intéressante, tant elle permet de réaliser à quel point les ficelles du marketing sont grosses et universelles: on tente de nous vendre un produit formaté à la racine, dont le résultat final varie un peu en fonction du talent de l'interprète et de l'écrivain, mais qui reste facilement identifiable à un genre, un type bien précis: la spécificité semble bien peu rentable, et je crains que la scène pop française n'ait pas su se renouveler à partir de ce formatage, comme a su si bien le faire le cinéma américain, qui nous offre chaque semaine sont lot de super-productions risquées, que ce soit en termes de scénario ou de réalisation. Je ne vois tristement pas la même chose pour la pop.
La culture française, me semble-t-il, galère un peu de ce côté là: nous avons notre Christophe Maé, Jack Johnson francophone, notre flopée d'Alizée et de Lorie, nous avons eu nos boys-band lorsque le concept avait du succès... heureusement que la scène éléctro permet au pays d'être l'avant-garde musicale mondiale. Mais Mister Nuts saura bien mieux en parler que moi.
samedi 3 mai 2008
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